samedi 28 septembre 2013

Le cri d'alarme des énergéticiens européens. Neuf géants de l'énergie, dont GDF Suez, pointent les risques de black-out. Ils demandent à Bruxelles de freiner le développement des énergies vertes !!!

Les Echos.fr, édition du 9 septembre 2013 :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/0202996428627-le-cri-d-alarme-des-energeticiens-europeens-603617.php

Neuf géants de l'électricité demandent à l'Union Européenne de stopper l'aide aux énergies renouvelables.

Ces déclarations ont été vivement contestées par les promoteurs des énergies renouvelables.
Neuf grands fournisseurs européens d'éléctricité (GDF, ENI, Iberdrola...) ont appelé, mardi, l'Union Européenne à freiner le soutien public au développement des énergies renouvelables. Ils accusent ces énergies (éoliens, solaires...) d'entraver les investissements et d'amoindrir la sécurité de l'approvisionnement énergétique européen.

Les PDG de Suez, Gérard Mestrallet, et d'ENI, Paolo Scaroni, sont venus présenter au Parlement européen qui siège cette semaine à Strasbourg des "mesures concrètes pour rebâtir l'Europe de l'énergie", selon un communiqué commun à ces neuf énergéticiens. Ils déplorent que leurs efforts d'investissement soient "entravés par l'incertitude sur (leur) rentabilité en raison notamment de l'absence de cadre politique clair, prévisible et objectif, fondé sur une législation stable et prévisible".

En cause, selon eux: des subventions trop généreuses pour les énergies renouvelables, qui dissuaderaient les investissements dans les énergies traditionnelles et saperaient la rentabilité des centrales électriques conventionnelles, notamment à gaz, pourtant essentielles à la sécurité de l'approvisionnement énergétique du vieux continent.

"Nous devons réduire le rythme auquel l'Europe installe des parcs éoliens et des panneaux solaires. Actuellement, il est insoutenable", a notamment plaidé Monsieur Mestrallet, selon des propos cités par le Financial Times. Ces entreprises avaient déjà interpellé en mai l'Union européenne sur ces sujets. Les sept autres signataires: les dirigeants des colosses allemands EON et RWE, des espagnols Gas Natural Fenosa et Iberdrola, l'électricien italien Enel, le néerlandais Gas Terra et enfin le suédois Vattenfallt
Ces déclarations ont été vivement contestées par les promoteurs des énergies renouvelables.

"On ne peut opposer les énergies ainsi, les énergies renouvelables contre les autres comme le gaz, alors que les défis qui se présentent à nous n'ont jamais été aussi importants", a déclaré Nicolas Wolff, président de la fédération professionnelle France Energie Eolienne (FEE). "L'éolien est une énergie compétitive par rapport à d'autres sources plus classiques, dont la source est inépuisable et qui contribue elle aussi à la sécurité de l'approvisionnement énergétique", a-t-il plaidé, mettant les difficultés des centrales à gaz sur le compte de la conjoncture générale.

"L'Europe a défini un objectif pour les énergies renouvelables", visant à porter leur part dans la consommation d'énergie à 20% en 2020, "et nous souhaitons qu'elle continue à les accompagner", a-t-il affirmé, rappelant qu'il s'agissait d'un impératif pour lutter contre le réchauffement climatique.