Avons-nous
vraiment besoin des éoliennes géantes ? Il faut, c’est d’accord, substituer aux
énergies fossiles (nucléaire compris) des énergies renouvelables. Celles-ci sont
diverses… ne peut-on choisir celles qui nous rendraient moins dépendants,
celles qui nous rendraient plus libres, celles qui nous rendraient plus
heureux, plus riches (pas seulement de biens matériels) ? ; ne peut-on choisir
la sobriété énergétique… commencer par ne plus gaspiller, moins consommer,
plutôt que d’ajouter aux centrales thermiques et nucléaires des éoliennes
géantes et de nouvelles centrales nucléaires et thermiques, ce que notre
société française est en train de faire ?
Au fond de
moi est-ce que je désire vraiment voir installer, près de chez moi, dans le
Pouancéen (et dans les régions où je suis amené à me déplacer) des éoliennes
géantes ?
J’interroge ma raison et j’interroge mon cœur (« On ne perd
pas son temps en écoutant son cœur » nous a dit Jules Mougin). Ma conscience me
dicte alors : j’aime ce pays – le Pouancéen – aux horizons variés, lointains ou
bocagers, sa campagne avec ses cultures, ses élevages, ses forêts, ses maisons,
ses châteaux, ses rues, ses chemins et ses habitants qui font vivre l’ensemble
harmonieusement. Je l’aime ainsi ce pays et j’imagine la trentaine d’éoliennes
de 150 mètres qui traverserait son territoire, en tous sens, défigurant ses
paysages, le faisant perdre son identité (Mon propos est raisonné : il faut
avoir vu, comme je suis allé voir, une installation d’éolienne depuis son
terrassement, l’élévation du mat et des pales, enfin être monté à l’intérieur,
pour se rendre compte de son caractère gigantesque pour ne pas dire
monstrueux). Au fond de moi, la petite voix me dit : non… je ne veux pas de ces
machines inhumaines !
Se peut-il qu’on n’aime pas son pays tel qu’il est
aujourd’hui, encore préservé, et penser qu’il serait plus beau, plus riche,
plus fort, plus accueillant… avec, dans son paysage, une trentaine d’éoliennes
géantes… ? Je ne peux le croire.
Allons
vers les autres énergies renouvelables, celles qui rassemblent, celles à taille
humaine !
Daniel