samedi 29 mars 2014

Les ministres français, allemands, anglais et italiens disent NON au programme de Bruxelles sur les Énergies Renouvelables (EnR). Retrouvez dans le Communiqué de presse, les raisons du NON. Retrouvez ensuite la lettre de la FED (Fédération Environnement Durable) adressée au Ministre français de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, à Monsieur le Président de République, à Monsieur le Premier Ministre qui reprend les griefs exprimés par les différents ministres européens.

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Paris 26 mars 2014

Communiqué de presse Fédération Environnement Durable :

Les ministres français, allemands, anglais et italiens disent non au programme de Bruxelles sur les Énergies Renouvelables (EnR)

Le ministre de l'Ecologie français, Philippe Martin, et ses homologues allemand, italien et anglais ont adressé le vendredi 14 mars 2014 une lettre à Joaquin Almunia, commissaire européen en charge de la concurrence.

Cette lettre met en évidence le désaccord fondamental entre les propositions de la commission européenne concernant la poursuite d'un programme européen des EnR et la volonté de ces pays de garder leur autonomie énergétique. Elle met aussi en évidence les conséquences néfastes de la politique des aides aux Enr menée jusqu’à présent par Bruxelles, et dont un des objets principaux était initialement la réduction des gaz à effet de serre alors que les conséquences en sont exactement l'inverse, notamment en Allemagne.
Concernant l’électricité « verte » la situation est maintenant cruciale. Les problèmes des réseaux, de l’intermittence du solaire et de l’éolien, provoquent l’envolée des prix et l'insécurité des approvisionnements mettant en danger l’avenir énergétique de l'Europe.

Cette stratégie des EnR menée depuis plus de 10 ans par des services de Bruxelles sous l’emprise de partis minoritaires soutenus par des intérêts financiers puissants a été imposée aux pays européens sur des bases scientifiques fausses, des prévisions économiques erronées et des contre-vérités écologiques. Elle a été relayée systématiquement par des campagnes de désinformation volontairement alarmistes pour en tirer des avantages particuliers. Elle met maintenant de toute évidence en péril énergétique les pays européens.

Les victimes de ce programme sont non seulement les consommateurs étrillés par une augmentation des prix de l’électricité « verte » mais aussi les industriels européens qui consomment de l’électricité et qui refusent désormais de supporter des nouvelles hausses qui mettent en danger la compétitivité de leurs entreprises et contribuent à la destruction d'emplois.

La lettre de la FED adressée le 3 février 2014 à la commission de Bruxelles avec copie au Président de la République et au Ministre de l'environnement, Philippe Martin, décrit dans les détails les effets pervers des aides accordées depuis 2001 aux industriels de l’éolien. Depuis cette date, la politique est basée sur des taxes écologiques, des avantages tarifaires et des avantages fiscaux contraires aux principes fondamentaux de la concurrence et elle a favorisé le trafic international de certificats carbones opaques basés sur les valeurs scientifiques de CO² volontairement erronées et exagérées pour des fins mercantiles.


Des milliards d’euros ont été dilapidés inutilement au détriment de la recherche fondamentale et du développement de nouvelles énergies renouvelables d’avenir plus performantes que des moulins à vent d’un autre âge qui fournissent une énergie intermittente, de mauvaise qualité et hors de prix et qui doit être supplée les trois quart du temps par des énergies fossiles.



 

 



LETTRE DE LA FED A LA COMMISSION EUROPÉENNE

Fédération Environnement Durable
3 rue des Eaux
Paris
75016
à
Commission européenne
Direction générale de la concurrence
Registre des aides d'État
1049 Bruxelles
BELGIQUE

Copies à :
Monsieur Philippe Martin Ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie
Monsieur le Président de République,
Monsieur le Premier Ministre.

Paris le 3 février 2014

Ref.  HT 359 – Consultation aides d’Etat pour la protection de l’environnement

Réponse à la consultation de la Commission Européenne sur les futures lignes directrices des aides dans les domaines de l’énergie et de l’environnement

Depuis plusieurs années la Fédération Environnement Durable qui regroupe à cette date 906 associations de toutes les régions de France refuse l'éolien industriel comme pivot du programme des Energies Renouvelables (Enr) de l'Europe.

Voici les principales raisons qui ont conduit la Fédération Environnement Durable à cette position.

1) Compétivité des éoliennes : cas de la France

En 2013 les 5000 éoliennes actuellement implantées sur la France ont produit 2,9% de la production d'électricité nationale. Cette faible performance est la conséquence du taux de charge moyen annuel du parc éolien terrestre qui a été de 24%, soit l’équivalent de 2100 heures de fonctionnement, confirmant que les éoliennes ne sont pas compétitives économiquement.

Pour assurer artificiellement la rentabilité de ces centrales d’aérogénérateurs, le mécanisme français mis en place depuis 2001 est un tarif de rachat de l’électricité éolienne garanti par l’Etat. Ce tarif vient d’être jugé comme une aide illégale par la Cour de Justice de l’Union Européenne.

L’argent nécessaire pour soutenir l’éolien provient d’une taxe facturée au consommateur, la Contribution au Service public de l’électricité (CSPE). Cette taxe pourrait donc être logiquement considérée comme une surfacturation illégale. Si cela était cas, plusieurs milliards d’euros devraient être remboursés aux usagés avec effet rétroactif depuis cinq ans.


Pour atteindre les objectifs fixés par l’Europe dans le domaine des Energies Renouvelables, la mesure phare de la Transition Énergétique du programme du Président François Hollande consisterait à continuer à implanter sur la France jusqu’à 25.000 éoliennes en suivant le modèle allemand. Cette stratégie si elle n’est pas abandonnée conduirait au doublement du prix de l’électricité des ménages français. En Allemagne le prix de l'électricité est de 27 centimes d’euros le kilowatt-heure contre 13 centimes d’euros le kilowatt-heure en France.

Selon les nouvelles propositions de la Commission Européenne ce seraient les consommateurs européens qui supporteraient la politique de développement des EnR et principalement de l’éolien. Les industriels énergétivores ont fait savoir qu'ils n’accepteraient pas les surcouts de l’électricité qui mettent en danger la compétitivité de leurs entreprises en menaçant de décentraliser certaines avec toutes les conséquences sur l’emploi. Le refus récent du Patronat français vient de confirmer cette décision.

La "Transition Énergétique" centrée sur l’éolien est porteuse d’injustices sociales et en France il est légitime de s'interroger sur le bien fondé de cette orientation pour sortir un pays de la crise alors que 4 millions de ménages sont déjà en situation énergétique précaire et n'ont plus accès à l'énergie électrique sans des aides.

Contrairement à toutes les affirmations des industriels de l’éolien la fabrication d’électricité à partir d’éoliennes ne relève plus du développement d’une technologie naissante puisqu’elle est mature et n’a plus aucune raison d’être subventionnée par des mécanismes directs ou indirects.

Après plusieurs décennies de développement, elle est loin d'avoir atteint un degré acceptable de rentabilité. C’est un système artificiel qui continue à engloutir des subventions et qui accapare toutes les ressources des autres filières.

Il pénalise aussi  les programmes de recherches sur les économies d’Energies et surtout d’autres EnR beaucoup plus prometteuses à long terme et moins destructrices de l'Environnement.

2) Intermittence des éoliennes

Les éoliennes présentent un défaut fondamental car elles sont incontrôlables, leur production dépendant uniquement du vent. Le courant alternatif ne se stockant pas, les « crêtes » et surtout  les « creux »  de production, posent des problèmes majeurs et il est nécessaire de réguler le réseau par des centrales thermiques souples qui prennent le relais (charbon gaz fuel)

Le Président de GDF-SUEZ, société fortement impliquée dans l’éolien en France, mettait clairement en garde dès le 8 juin 2011 contre la séduction excessive qu’exerce sur l’opinion publique les énergies renouvelables soulignant le prix élevé de l’éolien :
 « Ce sont des énergies intermittentes qui vont nécessiter de grandes capacités de réserves qui vont reposer sur le gaz naturel » … « on va payer 3 fois. D’abord parce qu’il faudra construire deux systèmes (éolien-gaz) ; deuxièmement, il faudra subventionner les éoliennes ; troisièmement les turbines gaz vont fonctionner seulement 70% du temps et le coût du MWh va être augmenté d’autant. Outre le prix élevé, le système éolien-gaz va générer des gazs à effet de serre 70% du temps. C’est donc un système pollueur ».


De plus, l’absence totale de vent est un phénomène courant comme le prouvent en France toutes les courbes de production heure par heure publiées par le Réseau de Transport de l'Electricité (RTE). L’éolien peut être totalement à l’arrêt lors de périodes anti-cycloniques. Le foisonnement du à trois zones de vent sur la France est insuffisant pour pouvoir faire face comme le prétendent certains promoteurs éoliens à l’irrégularité de l’éolien. Il s’agit d’un risque inacceptable pour un pays moderne lié à sa sécurité électrique. Un black out total engendrerait des risques humains et financiers inacceptables.

Il faut ajouter à cette analyse le fait que l’éolien implique la construction d’un nouveau réseau électrique pour collecter et redistribuer le courant. Pour raccorder des milliers de micro centrales de production d’électricité que sont les parcs éoliens disséminés sur le territoire, et pour éviter une instabilité des réseaux, ERDF a annoncé 40 milliards d’investissements dont 4000 km de lignes Haute tension.

De nombreux écologistes sont convaincus que ces lignes et les transformateurs qu’elles entraînent  constituent des nuisances majeures concernant la santé humaine et la dégradation des paysages.

3) Gaz à effet de serre : wind farms are “climate killers”

Les partisans de l'énergie éolienne avancent l'argument suivant : quand le vent souffle, les centrales thermiques peuvent s'arrêter et l'on économise du combustible et du CO². Cela est faux, tous les spécialistes de l’énergie et des réseaux électriques s’accordent pour considérer qu’il faut le double de production de TWh thermiques installés pour faire face à l’irrégularité des TWh éoliens imprévisibles. En clair, les éoliennes produisent automatiquement 2 fois plus de CO² pour faire de l’électricité qu’une centrale thermique seule. Ce problème devient crucial si le pays concerné ne dispose pas de réserves de centrales thermiques pour la régulation du réseau, obligeant à en construire des nouvelles. Cela a été le cas en Allemagne avec les centrales à charbon et à gaz et ce sera prochainement le cas pour la France si le programme de la  transition énergétique est maintenu. L’article du magazine Der Spiegel du 25 octobre 2013 en fait la démonstration : wind farms are “climate killers”, renewable energy has not reduced CO2 emissions in Europe by a single gram.

Le programme du développement des éoliennes en France est voué à l’échec car il entraînerait le doublement des émissions CO² et des conséquences écologiques majeures. Le scénario de la transition Energétique à l'horizon 2020/2025 est basé sur la diminution du nucléaire de 74% à 50% et sur l’augmentation de l’éolien de 2,9% à 14% ce qui conduirait à une production d’électricité éolienne de l’ordre de 75 terawattsheure (75TWh) au total.

L’étude de l’évolution de l’électricité en France a fait l’objet de nombreux rapports officiels et les  prévisions indiquent que de la production totale de l’électricité qui est de 550 TWh actuellement devrait rester sensiblement stable jusqu’à l’horizon 2020-2025. Les besoins résulteront d’une part de l'urbanisation croissante et la montée potentielle des voitures électriques qui pourraient augmenter la demande et d’autre part la diminution de la consommation par l’amélioration des performances énergétiques de l’habitat qui sera mieux isolé.



La répartition de la production de 550 TWh est globalement suivante :
Energie nucléaire :                                        406   TWh  soit  73%
Energies fossiles (charbon, gaz, fuel) :           60   TWh  soit  11%
Energies renouvelables :                                 84   TWh  soit  16%  
   
     dont Hydraulique :                                            67    TWh  soit   12%
     dont Eolien                                                        16    TWh  soit    2,9%
     dont Biomasse et solaire                                     1    TWh  soit    1%

En augmentant la production d’électricité éolienne le problème de l’intermittence des éoliennes devient très rapidement crucial si la réserve de puissance des centrales thermiques n’est plus suffisante et oblige à en construire des nouvelles, et vraisemblablement à très brève échéance pour la France.

La totalité des centrales thermiques représentaient en 2011 une puissance installée de  20 GW, mais de nombreuses anciennes centrales sont en cours de fermeture définitive. La marge de sécurité de capacité restante à partir de 2015 ne sera plus que de 15 GW. En supposant que l'entretien de ce parc thermique lui permette de fonctionner à 80 % du temps, ce qui correspondrait à une puissance  disponible réelle de 12 GW soit 105 TWh. Il ne resterait plus que 45 TWh disponibles pour réguler les nouvelles éoliennes qui seraient implantées sur le territoire. Cet impératif limite donc l’accroissement du parc éolien à 15 TWh.

En résumé, la production à l’horizon 2020 de l’éolien en France actuellement de 2,9 % ne pourra pas dépasser 4% à 5% de la production électrique nationale sous peine de conduire à l’installation de nouvelles centrales thermiques. Le programme actuel issu du Grenelle de l’environnement entraîne déjà une augmentation des émissions de CO² pour réguler les éoliennes avec les centrales existantes et il obligera, s’il est poursuivi, à construire des nouvelles centrales thermiques dont le nombre total pourrait raisonnablement être estimé à 15.

Ce scénario inacceptable conduirait au doublement des émissions de CO² engendrées par la  production d’électricité de la France.

La transition Energétique obligerait aussi à fermer 20 des 58 réacteurs nucléaires du parc français  pour réduire la production excédentaire d’électricité qui sera de l’ordre 175 TWh. 

Ce scénario est hautement improbable et il n’a jamais été annoncé par les dirigeants français ou les principaux énergéticiens comme AREVA et EDF. Les investissements nécessaires seraient incompatibles avec les ressources financières de la France. Il est fort à parier que notre pays a en réalité l’intention d’exporter les 175 TWh d’électricité nucléaire excédentaires à forte rentabilité vers les autres pays européens.

Le résultat global sera une augmentation des émissions de CO2 sans aucune réduction des risques de la production d’électricité nucléaire française, ce qui est totalement  incompatible avec les objectifs écologiques affichés par l’Europe et par le programme mondial de réduction des gaz à effet de serre.

4) Trop d’argent dans l’éolien

Des alertes internationales se multiplient concernant les origines douteuses de certains fonds investis dans les Énergies Renouvelables et surtout de l'éolien.
Blanchiment d'argent et paradis fiscaux sont des pratiques qui existent. Le cas emblématique de l'Italie est particulièrement inquiétant. La Maffia est directement impliquée dans les scandales du financement des parcs éoliens. Mais des alertes ont eu lieu dans d’autres pays comme l’Espagne et l’Allemagne. Il serait regrettable avant toute décision de poursuivre un quelconque soutien à l’éolien avant que la Commission Européenne ne fasse une analyse complète des réseaux financiers constitués de milliers de promoteurs qui écument tous les pays pour mettre des parcs éoliens et qui ont tissé une toile de  sociétés « écrans ».

Il est aujourd’hui  pratiquement impossible de savoir ou va l’argent de l’électricité éolienne.

Pourtant cette industrie prospère grâce à de l’argent public provenant des citoyens européens et cela grâce à divers dispositifs de subventions de tarifs préférentiels, de défiscalisations parfois redondantes et d’aides diverses souvent obscures.

En France en s’abritant sous le parapluie européen et sous un faux prétexte d’écologie, mais en réalité dans l’unique but de s’enrichir, des sociétés prospectent tous les maires ruraux et les propriétaires terriens, pour implanter un maximum d’éoliennes. Ils promettent des redevances élevées et achètent virtuellement les communes en pratiquant un racket rampant du territoire à travers des sociétés pratiquement sans capital.

5) Tous les pays qui  ont pris l’éolien comme modèle de la Transition énergétique sont dans l’impasse

Quelques exemples :
- Au  Danemark, Vestas leader mondial des éoliennes est en difficulté et il a déjà licencié plus de 5000 personnes.
- En Allemagne le  programme éolien terrestre est  fortement ralenti et le slogan des élus français pour justifier depuis 10 ans l’éolien en France: est devenu surréaliste : « il faut accélérer l'éolien car  la France est en retard sur l’Allemagne »
La récente faillite du groupe Allemand Prokon qui a financé et réalisé plus de cinquante champs d'éoliennes surtout dans le nord de l'Allemagne, mais aussi en Pologne, démontre les effets pervers de la transition énergétique.
 « L'Allemagne avait mis les bouchées doubles pour développer les énergies renouvelables, notamment avec des subventions. Désormais, Berlin revient sur ce système qui a gonflé artificiellement le nombre d'installations d'éoliennes et autres panneaux solaires et surtout fait exploser les factures d'électricité. La baisse des subventions, le trop-plein du marché et la concurrence chinoise ont déjà poussé plusieurs entreprises allemandes dans le domaine du solaire à mettre la clé sous la porte. »

Aux nombreuses irrégularités en cours, une fraude aux certificats carbone, les certificats verts de  plus d'1.8 milliard d'euros a eu lieu aussi en Allemagne. Elle a été estimée par les polices financières à 5 milliards d'euros uniquement pour 2012.

- En France les acteurs locaux de la défense du patrimoine, des sites et des paysages ainsi que les 906 associations de la Fédération Environnement Durable, mettent de plus en plus souvent en cause des prises illégales d’intérêt de nombreux élus locaux, bénéficiaires de futurs rentes éoliennes et néanmoins acteurs des délibérations communales figurant dans les dossiers. Ces faits conduisent à la multiplication des plaintes auprès des tribunaux. Ces mécanismes de corruption laissent  planer des doutes sur l’ensemble des décideurs publics les plus proches des citoyens mais aussi sur tous les élus français et sur l’image de l’Europe.
Le Président de la république française a lui même déclaré concernant l'éolien lors de la conférence environnementale, organisée les 20 et 21 septembre 2013 :

« On a même pu constater parfois qu’il y avait eu des effets d’aubaine, des gâchis de deniers publics et des comportements spéculatifs. Ce n’est pas bon, ce n’est pas logique que l’argent public, que ce soit des subventions ou que ce soit de la fiscalité à travers de tels mécanismes, puissent être au service d’une politique qui ne donne pas de résultat.»

Avant toute décision, il serait urgent que la commission européenne analyse les circuits financiers des Energies renouvelables et surtout ceux de l’éolien, cette véritable toile d'araignée de milliers de sociétés sans capital. En continuant un programme de soutien à l’éolien et même en transformant les diverses subventions actuelles en certificats ou primes, cette décision consisterait à vouloir nier les  fraudes et la spéculation. Ce serait cautionner un système opaque.

6) Éoliennes « Ces machines-là nous tuent »

En France, des milliers de témoignages confirment les risques que font subir les éoliennes pour la santé humaine. Ils peuvent être résumés par une récente déclaration d'un couple résidant en Bretagne à 1.000 mètres d’un parc éolien et qui a déclaré Les éoliennes:  « ces machines-là nous tuent. »

Depuis plusieurs années la « Fondation internationale Waubra » a mis en évidence les dangers des basses fréquences émises par les éoliennes et elle a lancé le 24 novembre 2013, un avertissement  aux fabricants d'éoliennes, aux promoteurs, aux acousticiens et aux gouvernements.

La Fédération Environnement Durable demande en urgence une réglementation européenne claire  pour protéger la santé des citoyens. Aucune éolienne ne devrait désormais être érigée à une distance de moins de 1500 mètres des habitations. Les machines géantes dépassant maintenant 150 mètres de haut sont différentes des premières éoliennes de 70 mètres pour lesquelles il y a une dizaine d'années, une protection de  500 mètres avait été décidée et qui est toujours la règle en France.

Avec l’aide de l’Europe, cette zone de protection de 1500 mètres pourrait être immédiatement  imposée en France à l'industrie éolienne à travers la réglementation des installations industrielles classées pour l'environnement auxquelles elles sont désormais soumises, (ICPE).

Cette sage décision éviterait probablement de très nombreux conflits et une multitude de recours juridiques.

7) Paysages et patrimoine de la France

Pour atteindre les objectifs de la transition énergétique il faudrait au moins 25.000 éoliennes sur la France contre 5000 actuellement.

Les Schémas Régionaux Eoliens (SRE) ont acté que dans certaines régions 90% des communes sont déclarées favorables à l’implantation de parcs éoliens. Aucune parcelle de territoire n’est plus protégée. Les monuments historiques, les 43 parcs naturels régionaux, les sites emblématiques les lieux de mémoire sont en passe d’être recouverts (300 aérogérateurs sont prévus dans le seul parc naturel du Haut Languedoc). C'est le saccage organisé d'un des plus beaux pays européens.

La France est réputée mondialement, cela tient à sa situation géographique, à ses espaces naturels protégés, à ses paysages qui sont des biens communs.

Elle est respectée grâce à son passé prestigieux qui a laissé un patrimoine magnifique. Elle a d’autres atouts que d’être transformée en champs d’aérogénérateurs qui la banalisent et la défigurent.

En réponse à sa prise de conscience écologique, l'opinion publique découvre que les gouvernements successifs ont jeté leur dévolu sur l'éolien sans avoir pris le temps d'en peser préalablement ni les contraintes d'exploitation, ni les vrais impacts sur l'environnement. Au regard des enjeux, un choix uniquement basé sur le mythe de la pureté éolienne vendue par le lobby industriel de cette filière est inconcevable pour les citoyens maintenant conscients des réalités de ces aérogénérateurs.

Il serait extrêmement regrettable que la France continue dans cette voie éolienne alors que de nombreux pays sont en train de la freiner non seulement pour des raisons économiques, mais aussi à cause de ses effets néfastes sur les riverains et de son impact négatif sur l’écologie.

L’ensemble de ces constatations est à l’origine d’un grand désordre tant dans l’application de la politique énergétique de l’État que dans le financement. Si ce programme est poursuivi il appartiendra aux juges de rétablir ce que le gouvernement de la France aura omis de faire, avec toutes les conséquences néfastes prévisibles.

Sans douter de l’avenir de l’Europe, on peut espérer en temps que citoyen :
-  combattre les mécanismes qui ont asservi la Transition énergétique à l’industrie éolienne,
-  refuser que des pays soient sous l'emprise d’une idéologie qui a réussi à culpabiliser les citoyens, contrôler certains services publics nationaux et détourner l’écologie véritable de ces buts fondamentaux,
-  dénoncer un mensonge écologique qui contribue à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre,
-  tenter de sauver la nature et de ce qui reste des zones non industrialisées ou banalisées,
-  lutter sans merci pour protéger le patrimoine et la richesse d’une Europe pour lui garder ses spécificités et ses atouts historiques dans un monde de plus en plus « marchandisé ».

L’espace, la nature, le silence, la lumière, l’air et la pureté de l'eau sont des trésors précieux qui ont de plus en plus de valeur dans un monde de plus en plus industrialisé.

Les citoyens n’accepteront jamais la destruction de leur environnement, de leur patrimoine par des éoliennes inutiles et ruineuses.

La Commission Européenne en continuant à soutenir les industriels de l’éolien amplifierait des  fractures sociales majeures actuelles dont les conséquences conduiraient à un rejet massif des citoyens contre une Europe éloignée des réalités. Le sondage Ipsos France paru  le 21 janvier 2014  montre à quel point ce problème est critique.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur de la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne, l’expression de mes sentiments distingués.

Jean Louis Butré
Président de la Fédération Environnement Durable                        

lundi 24 mars 2014

Gérard MESTRALLET, P.D.G du Groupe GDF SUEZ déclare : « Nous demandons la réduction des subventions pour les technologies renouvelables matures comme l'éolien et le solaire ».

Interview au Figaro économie, édition du 20 mars 2014.
Monsieur Mestrallet, P.D.G du Groupe GDF SUEZ déclare :

« Nous demandons la réduction des subventions pour les technologies renouvelables matures comme l'éolien et le solaire ».

Le commissaire européen à la Concurrence, Joaquim Almunia, étudie actuellement le système de soutien aux énergies renouvelables dans le cadre de sa responsabilité sur les aides d'Etat.

La fin des obligations de rachat des énergies vertes à prix fixe pendant 15 à 20 ans à l'origine d'une explosion des coûts est clairement sur la table.
On pourrait s'orienter sur un schéma beaucoup plus adapté à la réalité avec une subvention fixe qui conduit les investisseurs à gagner plus si les prix sont élevés et moins si le marché est bas. En attendant notre position est connue : nous demandons la réduction des subventions pour les technologies renouvelables matures comme le solaire et l'éolien et leur maintien pour les énergies de demain, comme l'éolien en mer par exemple, qui doivent être aidées pour se développer."

Voilà un Communiqué qui doit faire certainement chaud au cœur des promoteurs éoliens de France et en particulier du Haut Anjou.

On peut déduire de ce communiqué :
  • une rentabilité des projets éoliens moindre et incertaine
  • des financements par les banques plus difficiles à obtenir  face à des risques accrus
  • et surtout des rentes offertes par les promoteurs éoliens aux communautés de communes et aux particuliers revues à la baisse .
Les promoteurs éoliens du  haut Anjou doivent bien faire la grimace.

Merci Monsieur Mestrallet pour votre bon sens qui va tout à fait dans celui des associations anti-éoliennes qui se battront désormais avec encore plus de courage et de détermination.

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LETTRE d'INFORMATION:  25 mars 2014
    
Le Président de GDF -Suez demande la réduction des subventions à l'éolien terrrestre

Cette déclaration à la Commission de Bruxelles du PDG de GDF-Suez, Gerard Mestrallet, publiée par le Figaro du 20 mars 2014 vient consolider celles de tous les autres grands énergéticiens.
Elle confirme le sentiment que les subventions et les tarifs de rachat accordés à l'électricité éolienne terrestre sont condamnés à court terme, comme nous l'espérons tous. 


Elle met aussi en lumière un désaccord profond entre le Syndicat des Energies Renouvelables 
(SER), sous le contrôle de EDF-GDF-SUEZ-AREVA qui parie sur l'éolien off-shore et le Syndicat France Energies Eoliennes (FEE), composé des centaines d'autres promoteurs, qui veut continuer à imposer au gouvernement le maintient des subventions à l'éolien terrestre.



Le syndicat France Energies Eoliens (FEE) a organisé récemment une campagne publicitaire et un sondage pour imposer la Transition Energétique et tenter de forcer la main à nos dirigeants en n'hésitant pas indirectement à jouer sur les sentiments anti-nucléaires de beaucoup de français.  
Ce syndicat s'associe, ainsi sans l'avouer, aux campagnes menées dans ce sens par les dirigeants écologistes, par celles du réseau Sortir du Nucléaire contrôlé par Europe Ecologie Les Verts (EELV) et par des associations extrémistes comme Greenpeace.



En réalité ces événements mettent en lumière le fait que les industriels des Energies renouvelables ont peur. 
Par des campagnes de désinformation, ils tentent de faire oublier que les français ont été volés depuis plus de 10 ans par des éoliennes ruineuses et destructrices de l’environnement.



 

dimanche 16 mars 2014

Une QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité) a été validée par le Conseil d'Etat qui l'a transmise au Conseil Constitutionnel. Cela signifie que Les Schémas Régionaux Climat Air Energie (SRCAE) et les Schémas Régionaux Eoliens (SCR) seraient illégaux. Cela signifierait à notre niveau local et par exemple, la fin des projets de Parcs industriels Eoliens sur ARMAILLE et en Anjou... Les conséquences en seraient un gâchis financier sans précédent sur l'ensemble des 23 régions de France. Lisez aussi des nouvelles d'initiatives anti-éoliennes en France dans des villages de tempérament qui s'insurgent à l'exemple d'ANGRIE non loin d'ARMAILLE...

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FLASH INFORMATION:  11 mars 2014
   
EOLIEN: LA CONTESTATION S'AMPLIFIEAnalyse de la situation ( Jean Louis Butré), Président de La FED ( Fédération Environnement Durable : 900 associations.)

Eoliennes : rien  ne tourne plus rond pour les promoteurs
  
Les  élus qui soutiennent le lobby des promoteurs éoliens doivent  se faire beaucoup de soucis.
Voici plusieurs nouvelles majeures parues depuis 24 heures.

Question Prioritaire de Constitutionnalité(QPC) acceptée

Cliquer ici pour lire le Document officiel : 
http://eolinfo.net/media/com_acymailing/upload/qpc.pdf

Cette QPC région Ile de France a été déposée au nom de la Fédération Environnement Durable et de plusieurs autres associations  (voir document ci-joint et ci-dessous).
Le conseil d'Etat l'a validée et l'a transmise au Conseil Constitutionnel.
Si le Conseil Constitutionnel, confirme l'analyse du Conseil d'Etat, l'ensemble des Schémas Régionaux Climat Air Energie (SRCAE) et leurs volets associés les Schémas Régionaux Eoliens (SRE),  élaborés depuis plusieurs années par les services de l'Etat,  seront alors illégaux.

Dans cette hypothèse ces SRCAE/SRE seraient l’exemple parfait d’un monumental gâchis financier. Le travail  effectué par les 23 préfectures des 23 Régions de France pour établir les SRCAE/SRE, n'aurait servi à rien.
Cela correspondrait à des millions d’heures de travail administratif inutiles.

Le lobby des promoteurs éoliens est visiblement aux abois, bien qu'il préfère utiliser la "méthode Coué" pour minimiser l'impasse dans lequel il se trouve, mais il confirme être dans une nasse, en appelant tous les jours l’Etat à son secours.
Toutes les lois et les décrets qu’il a fait établir en sa faveur depuis plus de 10 ans, par des gouvernements et des élus, au mieux aveugles et au pire complices, sont actuellement annulés les un après  les autres ou  ils sont sapés par les attaques juridiques systématiques des associations de citoyens et cette guérilla est menée non seulement au niveau local mais aussi nationalement.

Tarifs de rachat , taxes (CSPE), schéma Régionaux (SRCAE), Schémas Régionaux Eoliens (SRE), Loi Brottes, Permis uniques, sans parler des actions juridiques prévues contre les futurs textes législatifs qui seront issus de la « Transition Énergétique»

La Transition Énergétique est une usine à gaz administrative qui est visiblement en cours « d’ errance »
Elle est basée sur un double langage concernant ses objectifs, sur le flou de son calendrier, sur l‘absence de chiffrage financier. Elle est en plus bloquée par le sectarisme de certains participants choisis non pour leur compétence scientifique ou économique mais en fonction de leur couleur politique.

Le développement de l’éolien repose juridiquement aujourd’hui sur du sable

La Fédération Environnement Durable alerte, sur les risques qu'ils prennent, les propriétaires actuels ou futurs de parcs éoliens, les investisseurs participatifs ou non, les  banques et tous ceux qui spéculent encore sur cette filière qui survit artificiellement grâce à des subventions
En parodiant la célèbre citation du film culte des "Tontons flingueurs", La FED prévoit des "nervous breakdown" aux élus qui cautionnent l’ensemble de cette affaire financière car contrairement à certains discours officiels lénifiants le scandale éolien n’est pas prêt de se calmer non seulement en France mais aussi en Europe

Pour s'en convaincre il suffit de regarder le site de la plateforme européenne contre les éoliennes "EPAW", pour constater les problèmes rencontrés par l’éolien dans tous les pays .
Lire par exemple le résumé en français de lettre de la porte parole EPAW en allemagne, Jutta Reichardt  adressée au Ministre Allemand de l’Economie et de L’Énergie qui est en train arrêter le subventions à l'éolien dans son pays




PS : les associations qui le souhaitent peuvent rejoindre  gratuitement les 662 organisations de 24 pays européens incrites actuellement sur la Plateforme EPAW 




FRANCE:
Schémas Climat Air Energie et Schémas Régionaux Eolien ( SCRAE/SRE)

La Question Prioritaire de Constitutionalité (QPC) concernant les SRCAE/SRE, deposée par la région Ile de France a été acceptée par le Conseil d'Etat et elle est transmise au conseil Constitutionnel.






Un autre bonne nouvelle communiquée à l'instant

Département de l'OISEHétomesnil, La houssoye, Choqueuse, Conteville, et Rieux.

Nicolas Lefranc
Association Eolienne 60 et la sauvegarde de notre environnement
Membre de la FED

PERMIS REFUSÉS

C'est avec grande satisfaction que je vous annonce le refus du Permis de construire de l'un des 3 projets éoliens contre lesquels nous nous levons !

La préfecture vient de refuser l'arrêté de Permis de construire déposé par la société Energie Team, qui aurait porté à 20 machines le parc sur la plaine entre Hétomesnil, La houssoye, Choqueuse, Conteville, et Rieux. Les mairies ont été notifiées.

Et les motifs sont sans appels :
- " écrasement d'un paysage valloné emblématique " 
- " densité trop forte pour les habitants " 
- " impact cumulés des parcs contiguës sur le cadre de vie "
- " lieux trop exigus pour des implantations massives " 
- " encerclement complet de Crévecoeur le Grand vu les projets accordés" 
- " Aucune cohérence paysagère avec les parcs existants et les parcs autorisés " 
- " Silhouettes hors d'échelles en Vallons typiques du paysage picard " 
- " nuisances visuelles fortes cumulées dans un paysage sensible " 
- " impact sur le GR125 permettant de découvrir un paysage intact " 
- " amas total d'éoliennes culminant à 150 mètres "... etc

Suite à notre action depuis deux ans avec 
- l'avis défavorable émis par la mairie de Choqueuse, 
- Les bâtiments de France, 
- La direction Régionales de l'Environnement, par l'information récente du Roso, 
- Le député de circonscription Olivier Dassault en relation directe avec le préfet. 
- Mr Paccaud à la région picardie,
- Les nombreux courriers et vos nombreuses signatures

Un avis sans appel ...? 
La société a 2 mois pour faire appel au tribunal administratif, mais le projet en l'état a peu de chance d'aboutir avec une copie affublée d'une telle notation.
Nous avons mis en ligne et en évidence les atouts naturels de nos vallons, vos prises de positions auprès des décideurs. Argumenté lors des réunions publiques... C'est une grand nouvelle pour notre cadre de vie commun,  pour tout le travail réalisé ensemble ! En remerciant particulièrement Frédéric Collet - Pascal Masson - Patrick Martin - Laurence Michel - Véronique Masson et tous les membres actifs ponctuels sur Catheux - Grez - Choqueuse - Conteville - La Houssoye - Le Hamel ... Monsieur Malé, président du Roso,
l'association, regrette cependant que les maires de Catheux et Conteville aient rendu un avis favorable à une telle folie sur nos petits villages malgrés nos courriers et discussions en directs.
Mais le Travail ne s'arrête pas là :
La sévérité de l'arrêté laisse à penser que ces vallons "Natura 2000" berceau de la Celle seront préservés. Mais Il nous reste à préparer notre défense quant au projet de Lavacquerie en limite de Choqueuse et Grez Rieux en continuité de Hétomesnil.
Il nous reste à protèger le bois vidame de Choqueuse de la Société Cita Quadran et de ses 6 machines. 
Protéger Hétomesnil, Rieux le Hamel, Cempuis et Previllers de l'encerclement par le projet de 10 Enertrag.
Nul doute que cette première victoire va donner fort à faire à ces promoteurs prometteurs pour mener à bien leurs convoitises.
N'oubliez pas de nous retourner votre participation financière si vous le souhaitez !
L'association reste ouverte aux volontaires - contactez nous sur le site ou ci dessous


LA CONTESTATION ANTI ÉOLIENNE SE DÉVELOPPE PARTOUT EN FRANCE



Pas un jour sans des protestions venues  de toutes les régions!

AVEYRON

Eoliennes : un vent de la contestation souffle sur Rodez
Le 10 mars à 14h22 par R.B. | Mis à jour il y a 6 heures

Un peu plus d’un mois après s’être fédérés sous la bannière du collectif «Sauvons l’Aveyron du fléau éolien», les représentants des 27 associations qui militent, certaines depuis de nombreuses années, pour stopper l’implantation de nouveaux mâts, se sont donné rendez-vous, vendredi après-midi, à Rodez, pour manifester leur ras-le-bol et montrer leur force.
Venus de tout l’Aveyron, les anti-éoliens ont également pu compter sur le soutien de leurs homologues des départements limitrophes et au-delà, de la Gironde. Plus de 400 personnes portant pancartes et panneaux se sont ainsi retrouvées, vers 14 heures, Place Foch. De là, le cortège est parti vers la préfecture voisine en scandant des slogans hostiles "aux élus corrompus et aux promoteurs sans scrupule".

Arrivés Place Charles-de-Gaulle, des manifestants sont sortis du cortège pour accrocher pancartes et banderoles aux grilles de la préfecture. Puis, Jean Marty, du collectif Agir pour le Lévezou, a pris la parole pour rappeler qu’en Aveyron, "94 éoliennes ont déjà été construites et que 343 autres sont en projet. Sans oublier la réalisation d’un méga transformateur qui permettra d’installer, à court terme, jusqu’à 800 mâts et des lignes très haute tension pour acheminer l’électricité à travers le département. Trop, c’est trop."
Reçus par le Préfet Cécile Pozzo di Borgo, les représentants du collectif ont pu exposer leurs griefs, accompagnés de Christian Bernard, de Vent de colère et Jean-Claude Austruy, spécialiste de l’aigle royal, dont la sauvegarde serait menacée par l’implantation de mâts éoliens.
Après une heure et demi d'échanges "plutôt constructifs", la préfète a concédé quelques aménagements à venir. "Le préfet conçoit que la méthodologie est à revoir. Elle s’est donc proposée de réunir prochainement tous les promoteurs éoliens pour que tout soit remis à plat. De son côté, la DDT va réaliser des études techniques approfondies sur les territoires susceptibles d’accueillir des projets éoliens. Les futurs maires disposeront ainsi de toutes ces données pour guider leurs choix". Enfin, "histoire de prouver à nos détracteurs que nous ne sommes pas opposés à tout" reprend Graziella Pierini, porte-parole du collectif, nous avons également proposé de collaborer à la mise en place, sur le territoire, des Scot (Schéma de cohérence territoriale)."




PICARDIE :  02 AISNE   

  
02120 Puisieux-et-Clanlieu & Hauteville & Sains-Richaumont      02510 Iron        02140 Saint-Gobert   02240 Parpeville  02190  Mont-d’Origny  02100  Neuville   02250 Housset
02140 Voulpaix

Le souffle de la colère des anti-éoliens mobilise 200 personnes à Puisieux-et-Clanlieu


PUBLIÉ LE 10/03/2014
Par Jérôme HEMARD

Deux cents personnes ont assisté au rassemblement contre le déploiement anarchique des éoliennes en Thiérache et dans le Saint-Quentinois. Une première belle victoire ?

Un cadre bucolique sous un soleil printanier, samedi après-midi, le parc du château de Puisieux avait des allures d’ouverture de saison touristique. On en était loin. Les lieux servaient de cadre à l’organisation d’une réunion d’envergure mettant en garde à qui voulait l’entendre les risques d’un éolien tous azimuts sur le territoire du nord de l’Aisne.
À l’initiative de Valérie Bernadeau, la propriétaire du lieu d’accueil et du collectif Picardie Environnement Durable affiliée à la Fédération Environnement Durable (FED), la réunion a accueilli près de deux cents personnes. Un beau succès pour cette première, de quoi faire pâlir les éoliennes du secteur, «c’est une réussite, mais une continuité de nos actions explique Bertrand de Miramon, délégué du collectif FED, on veut simplement démontrer des faits.»
De nombreux témoignages se sont succédé durant près de deux heures par des habitants directement confrontés aux éoliennes sur la Somme, l’Oise et le Pas-de-Calais à travers des parcs existants ou des projets. Tous avaient voulu faire le déplacement pour expliquer leurs combats.
À deux semaines des municipales, les anti-éoliens industriels veulent politiser le débat et encourager clairement à voter pour ceux qui sont contre les projets de parcs éoliens. Bertrand de Miramon rappelle que le collectif auquel il appartient est favorable aux énergies renouvelables mais dénonce une mascarade à la fois politique, industrielle et financière des éoliennes. Il parle des créations d’emplois de la filière qui sont inexistantes, des risques liés à l’environnement et des atteintes au patrimoine qu’il soit privé comme public. Le château de Puisieux n’a pas été choisi au hasard puisqu’il lui aussi directement menacé par l’implantation d’un parc éolien sur Sains-Richaumont. Une action au tribunal administratif est en cours.
L’autre projet d’implantation du Vilpion autour de Saint-Gobert lancé en 2007 est lui aussi en suspend, c’est dire si le mot d’ordre général des anti éoliens de samedi après-midi restait celui de la mobilisation et de la détermination à poursuivre de manière légale les actions envers la justice.

Chute de la valeur foncière
Pour le collectif, l’implantation de l’éolien entraîne une baisse de 30 à 40% de la valeur immobilière. Le témoignage de Marie-Ange Roy, une habitante de Mont-d’Origny est sans appel, «on a fait bâtir il y a trois ans. Aujourd’hui on a un bien qui va perdre de sa valeur et on va avoir des éoliennes à 700 m de la maison, tout ça sans en avoir été informé. Si je n’ai pas pu arrêter le projet, je suis décidé à stopper le second, c’est pour cela que je me présente à la mairie.»
La chute de l’immobilier est aussi un argument repris par Jean-Louis Doucy, directeur de la Thiérache d’Aumale, qui samedi, intervenait comme particulier en se souvenant de l’installation des éoliennes de Villers-le-Sec il y a dix ans. Pour lui, tout ceci n’est que mascarade. En aucun cas l’éolien ne peut se substituer au nucléaire, «les promoteurs sont des voyous, l’éolien est développé par accointances politiques, l’éolien industriel ne remplacera jamais le nucléaire, on a un rapport de 1 à 600 entre 1 éolienne et un réacteur.» Bertrand de Miramon détaille que pour ajuster la puissance éolienne qui produit une énergie qui n’est pas stockable, les éoliennes doivent avoir recours à des centrales qui fonctionnent au gaz ou au fioul, donc au final, un coût plus important.
Si l’habitat a largement été évoqué, celui du patrimoine axonais aussi, surtout dans le cadre de la commémoration de la Grande Guerre. Bertrand de Miramon a affirme que «nous avons un président du Conseil général qui pilote le centenaire de la Grande guerre mais en même temps, il encourage l’implantation d’éoliennes partout alors qu’on veut classer un patrimoine de lieu de mémoire à L’UNESCO, qui sera saturé d’éoliennes, c’est inadmissible.»
Les anti-éoliens ne manquent pas d’argument pour ralentir la pousse de ces machines à faire du vent. Ici, samedi on a fait plus que brasser de l’air, les différents collectifs semblent avancer dans leur lutte contre le tout éolien industriel. Seul regret lors de cette réunion, le manque de promoteurs et d’élus qui auraient sans doute enrichi le débat.

L’éolien en Thiérache : avancement des projets

Difficile de s’y retrouver dans l’état d’avancement de l’éolien dans le nord de l’Aisne. Il existe les parcs en fonctionnement, ceux en projets, ceux en suspens ou ceux annulés. La Direction départementale du territoire publie une carte sur Internet via l’application Cartelie faisant le point sur l’avancement dont voici les grandes lignes (un point représente une éolienne). Sur Iron, c’est un parc de 14 éoliennes qui va voir le jour contre 16 initialement demandé par le promoteur, sur le secteur de Hauteville, 9 mâts de 125 mètres vont être installés contre 11 prévus par le promoteur Volkswind.
Sur Puisieux, l’accord a été donné pour 6 éoliennes, sur Sains-Richaumont, autorisation mais aussi refus ont été prononcés vis-à-vis d’un projet, sur Voulpaix, il a deux parcs en projet soit 17 éoliennes dont 1 parc avec des mats atteignant 180 mètres de hauteur tandis qu’un autre reste en projet à Saint-Gobert pour l’installation de 6 éoliennes. Il faut ajouter, les parcs jouxtant l’arrondissement c’est-à-dire sur les secteurs de Parpeville, Mont-d’Origny ou sur la  Neuville Housset. Sur le nord de l’Aisne, le chiffre de 110 éoliennes en fonctionnement est avancé.
Un tract montrant Hauteville encerclé d’éoliennes en fonctionnement sera distribué par le collectif dans des villages impactés.




PICARDIE 02 AISNE 


200 personnes se mobilisent contre les éoliennes

PUBLIÉ LE 10/03/2014
Par L'union-L'Ardennais

THIERACHE (02). Une manifestation contre les projets d’implantation d’éoliennes en Thiérache avait lieu samedi autour de Valérie Bernardeau. Deux cents personnes y étaient.

Il y a quelques mois encore, alors qu’elle lançait un cri d’alarme, Valérie Bernardeau était bien seule contre l’installation d’éoliennes géantes dans la verte Thiérache. Mais samedi après-midi, tout a basculé : près de 200 opposants au projet étaient rassemblés dans la cour d’honneur de son château. Un véritable soutien à la propriétaire des lieux pour éviter l’encerclement de son village, par d’autres communes voisines favorables aux édifications d’éoliennes. L’Oise, le Nord, le Pas-de-Calais, les Ardennes, la Marne, les Deux-Sèvres et l’Aisne étaient fortement représentés. Notamment par Bertrand Miramont, délégué collectif Picardie environnement durable, qui n’a pas mâché ses mots envers les prometteurs, les propriétaires des terrains et les élus, qui dit-il, sont « attirés par l’appât du gain » au détriment des riverains et de toutes les nuisances qu’ils auront à subir.

Si les principaux promoteurs ont été passés au crible, il n’en demeure pas moins, que les conclusions portant sur de tels projets d’installations avec dans certains cas des éoliennes pouvant atteindre 220 mètres de hauteur, voire plus, demeurent sans appel.

D’ailleurs Bertrand Miramont est formel : « On ne peut pas laisser faire. Il faut interdire la prise de décision des représentants de l’État, qui donne son feu vert. C’est inadmissible, d’autant plus que dans de nombreux cas, les installations ont lieu à proximité de sites historiques et touristiques. Le non-respect de l’environnement est grave et suscite bien des questions, sur lesquelles les politiques devraient d’avantage se pencher. » Les opposants sont donc bien décidés à combattre. « Cela ne fonctionne pas et c’est sur fond d’arnaque, que les locataires d’éoliennes ne pourront se sortir de situations inextricables, avec pour certains le démantèlement de leurs terres agricoles. De nombreux exemples dévoilent des études d’impacts faussées ou non objectives, le défaut d’information et de transparence, de participation des citoyens sur les projets d’installations, l’accès aux dossiers à la direction départementale du territoire ou en mairie (…). Seule une minorité de cultivateurs a repris le droit chemin de la sagesse après maintes réflexions sur des conseils émanant de personnes fiables. » Monsieur Desachy exprime haut et fort son immense colère : « Les éoliennes on n’en veut pas. Nous les combattrons jusqu’au bout. Nous ne laisserons aucun répit aux prometteurs. D’ailleurs de nombreux procès sont en cours. Bien souvent les décisions de justice nous donnent raison. Ces projets nuisent également à la vie des espèces animalières sauvages de chaque région. » Il cite l’exemple de la Somme, où 800 chauves-souris auraient quitté leur habitat depuis l’arrivée des éoliennes. Et de poursuivre : « Unissons nos énergies. Aujourd’hui, à Puisieux, je crois que notre combat a pris une autre dimension. Ça bouge dans tout le pays. J’ai l’intention de me présenter aux prochaines législatives pour vous représenter à l’Assemblée nationale. Vous voterez le député des éoliennes sinon rien ! » Valérie Bernardeau a gagné une première manche. Affaire à suivre



PAYS DE LA LOIRE


49 MAINE-ET-LOIRE                           49440 Angrie

Eoliennes à Angrie. Des haies pour faire passer la pilule?



Pour limiter l’impact des éoliennes, la société Syscom, promoteur d’un projet d’implantation de cinq éoliennes à Angrie, propose de planter des haies à proximité des habitations des riverains. | OF

C’est la proposition de la société Syscom, promoteur d’un projet d’implantation de cinq éoliennes. Les opposants sont plus que sceptiques.

"La multiplication des parcs éoliens reste un sujet d’actualité qui divise l’opinion, faute d’informations suffisantes", souligne Gérard Chevillard, président de l’association Vent des moissons, elle-même intégrée au collectif Vent d’Anjou nord, qui s’oppose aux nombreux projets sur le territoire (37 éoliennes pourraient, à terme, y être implantées).

Que faire, donc, pour calmer les ardeurs des mécontents ? La société Syscom, promoteur du projet d’Angrie (5 éoliennes à l’étude), pense avoir trouvé la parade. "Cette dernière, poursuit Gérard Chevillard, a fait parvenir de manière sélective, dans un premier temps, un courrier aux riverains du parc pressenti (au nord-ouest de la commune)."

Qu’y lit-on ? Que "dans le cadre du projet éolien sur la commune, Syscom sollicite l’ensemble des riverains habitant à proximité de la zone d’étude, pour l’installation de haies". Une démarche justifiée par la loi, visant à "présenter, dans le dossier, des mesures compensatoires limitant l’impact du parc éolien".

Un courrier qui fait bondir Gérard Chevillard, lui-même proche du futur parc… "Les personnes concernées sont un peu désemparées. Elles ne connaissent rien du dossier. On leur montre des photos de haies qui seraient censées masquer les éoliennes, mais qui ne sont pas du tout conformes à ce que sera la réalité."


CENTRE: INDRE: Tilly





Indre - Tilly - Environnement

Inquiétudes et interrogations autour des projets éoliens

10/03/2014 05:46

« Soixante-dix machines sont prévues dans un rayon de 7 km », indique Didier Pierre, président de l'association Bocage et patrimoine.
Tilly. Près de cent trente personnes étaient rassemblées, hier pour une réunion d’information sur les éoliennes.
Ils sont venus de l'Indre, de la Vienne et de la Haute-Vienne. Tilly, commune du Parc naturel régional de la Brenne, à la lisière de ces trois départements, est également le siège social de l'association Bocage et patrimoine. Son président, Didier Pierre, a animé, samedi soir, une réunion d'information pour « évoquer la multiplicité des projets d'implantation d'éoliennes dans le secteur ». La prise de position est lancée d'emblée:« Les informations sur l'implantation d'éoliennes ne sont fournies que par les promoteurs. Nous voulons vous donner l'autre version, vous dire ce qui n'est pas souvent dit ».


« Soixante-dix machines sont prévues dans un rayon de 7 km », précise Didier Pierre (1). Parmi les principales craintes qui accompagnent ces projets: « Le bruit, la dépréciation foncière des maisons, la destruction des paysages, les nuisances sur le bétail… »

Carl Dunning-Gribble qui réside à Bonneuil, a été sollicité pour installer des éoliennes sur ses terrains. Il témoignait, samedi: « On nous proposait en échange 6.000€ par an, par éolienne. J'ai alors fait des recherches et je me suis rendu compte que l'on nous attire avec des loyers attractifs, mais qu'ensuite, tous les engagements financiers retombent sur le propriétaire. Le bail est unilatéral: une fois que c'est signé, les promoteurs ont tous les droits. S'ils peuvent résilier le contrat quand ils le souhaitent, nous ne le pouvons pas. La loi prévoit 50.000€ d'indemnités pour le démantèlement d'une éolienne. En réalité, cela revient à au moins 300.000€. Pour le financer, les propriétaires n'ont en général que deux possibilités: vendre d'autres terrains, ou bien laisser une friche industrielle chez eux ».
(1) L'association a recensé les projets en cours dans la région: six éoliennes à Beaulieu; trois à Jouac; trois à Bonneuil; dix à Chaillac; sept à Tilly; vingt à Thollet; douze à Verneuil-Moustiers; six à Lussac-les-Églises.
Naëlle Le Moal