samedi 25 mai 2013

La vérité de Daniel LERAULT, Conseiller municipal de Pouancé, sur les 30 éoliennes industrielles de 150 mètres de hauteur prévues sur Pouancé et environs. Un cri du coeur lucide...

Avons-nous vraiment besoin des éoliennes géantes ? Il faut, c’est d’accord, substituer aux énergies fossiles (nucléaire compris) des énergies renouvelables. Celles-ci sont diverses… ne peut-on choisir celles qui nous rendraient moins dépendants, celles qui nous rendraient plus libres, celles qui nous rendraient plus heureux, plus riches (pas seulement de biens matériels) ? ; ne peut-on choisir la sobriété énergétique… commencer par ne plus gaspiller, moins consommer, plutôt que d’ajouter aux centrales thermiques et nucléaires des éoliennes géantes et de nouvelles centrales nucléaires et thermiques, ce que notre société française est en train de faire ?

Au fond de moi est-ce que je désire vraiment voir installer, près de chez moi, dans le Pouancéen (et dans les régions où je suis amené à me déplacer) des éoliennes géantes ?

J’interroge ma raison et j’interroge mon cœur (« On ne perd pas son temps en écoutant son cœur » nous a dit Jules Mougin). Ma conscience me dicte alors : j’aime ce pays – le Pouancéen – aux horizons variés, lointains ou bocagers, sa campagne avec ses cultures, ses élevages, ses forêts, ses maisons, ses châteaux, ses rues, ses chemins et ses habitants qui font vivre l’ensemble harmonieusement. Je l’aime ainsi ce pays et j’imagine la trentaine d’éoliennes de 150 mètres qui traverserait son territoire, en tous sens, défigurant ses paysages, le faisant perdre son identité (Mon propos est raisonné : il faut avoir vu, comme je suis allé voir, une installation d’éolienne depuis son terrassement, l’élévation du mat et des pales, enfin être monté à l’intérieur, pour se rendre compte de son caractère gigantesque pour ne pas dire monstrueux). Au fond de moi, la petite voix me dit : non… je ne veux pas de ces machines inhumaines !

Se peut-il qu’on n’aime pas son pays tel qu’il est aujourd’hui, encore préservé, et penser qu’il serait plus beau, plus riche, plus fort, plus accueillant… avec, dans son paysage, une trentaine d’éoliennes géantes… ? Je ne peux le croire.

Allons vers les autres énergies renouvelables, celles qui rassemblent, celles à taille humaine !



Daniel